Colloque international
L’amazighe en milieu urbain
Manifestations, transformations et défis de transmission
13, 14 et 15 juillet 2016
Agadir, Maroc
L’amazighe en milieu urbain
Manifestations, transformations et défis de transmission
13, 14 et 15 juillet 2016
Agadir, Maroc
Argumentaire
Ce colloque interroge la situation sociolinguistique et les défis de transmission de l’amazighe dans tout milieu urbain ou en voie d’urbanisation. Sans rentrer dans les débats complexes touchant la dichotomie urbain/rural, l’histoire nous montre que l’amazighophonie était concentrée essentiellement dans des zones montagneuses, tandis que dans les villes, et à des degrés différents, l’amazighe se partageait l’espace avec d’autres langues : le latin, l’arabe, le français, l’espagnol…
Devant l’absence de tout intérêt étatique pour l’amazighe, ce dernier, qui reste largement dominé par l’oralité, perd du terrain en faveur d’autres langues, l’arabe dialectal et le français notamment. L’Homme amazighe, monolingue au début, devient bilingue, trilingue ou quadrilingue avant de perdre, après quelques générations, sa langue maternelle. Les exemples de tribus complètement arabisées ne manquent pas et quelques unes ont été également amazighisées. La situation de diglossie, voire de triglossie, que vivent les Amazighes aujourd’hui, marquée par des aspects sociolinguistiques, révèle ce long processus de perte de la langue. Même les anciennes zones, qui étaient des foyers pour garder l’amazighe, s’urbanisent et deviennent multilingues et la mondialisation vient détruire les frontières entre l’urbain et le rural, le local et le global en faveur des langues et cultures soutenues officiellement ou économiquement.
Si la langue amazighe n’est plus protégée par l’isolement historique de « ses » espaces, et si son contact avec l’arabe a donné naissance à « l’arabe marocain : darija », les autres éléments de la culture amazighe évoluent en fonction des mutations socioéconomiques que connaissent les sociétés amazighes. Quelques aspects ont disparu ou sont en voie de disparition (les rites liés à l’agriculture, la pêche, l’eau…), D’autres aspects ont été, ces dernières années, inclus timidement dans des pratiques contemporaines (rites de mariages,…) La musique, les danses, quelques traditions (bilmawen et imaâchar,…) cherchent actuellement à s’imposer en s’adaptant aux sociétés contemporaines.
Depuis une dizaine d’années, on assiste à une évolution de la situation de la langue amazighe notamment après sa reconnaissance institutionnelle et constitutionnelle au Maroc et en Algérie. Cette nouvelle donne est suivie par des expériences de l’enseignement de l’amazighe, la création des chaînes de télévision dédiées à cette langue,… et une certaine visibilité de l’identité amazighe dans l’espace public.
Ce colloque a pour objectif de rendre compte de cette nouvelle dynamique sociolinguistique de l’amazighe et des différentes mutations sociales et culturelles qui en résultent. Il ambitionne notamment de clarifier, à travers des analyses pointues, les défis de transmission générationnelle et les voies de la préservation de la pratique de la langue et ce à travers les questionnements suivants :
1- Quelle a été la situation de l’amazighe en milieu urbain dans l’histoire de l’Afrique du Nord (période romaine, le moyen âge, …)
2- Existe-il un rapport entre urbanisation et disparition de la langue (le cas de l’amazighe) ?
3- Quels sont les différents signes de déperdition de la langue amazighe ?
4- Peut-on parler d’un processus d’amazighisation dans l’histoire ancienne ou contemporaine de l’Afrique du Nord ?
5- Comment se manifestent et se transforment la culture et l’identité amazighes en milieu urbain (les panneaux de signalisation, le sport (équipes de football et utlras, pratiques rituelles, médias…) et quels sont ses défis de transmission ?
6- Quels rôles les formes d’expression artistique (chanson, arts traditionnels, peinture, théâtre, cinéma…) jouent-elles dans la préservation et le déploiement de la langue et de la culture amazighes et quels en sont les impacts ?
7- Quel est l’avenir de l’amazighe dans un monde globalisé ?
Comité scientifique du colloque :
Ahmed Sabir, Université d’Agadir
Tassadit Yacine, EHESS, Paris
Mehdi Iâazzi, Université d’Agadir
Chadia Derkaoui, Université d’Agadir
Mohamed Sguenfle, Université d’Agadir
Lahoucine Bouyaâkoubi, Université d’Agadir
Brahim Labari, Université d’Agadir
Aboulkasim El Khatir, IRCAM, Rabat
Rachid El Hahi, Université d’Eté
Abdelwahab Bouchtart, Université d’Eté
Dates à retenir :
Date limite d’envoi du résumé : le 15 avril 2016. Ce résumé doit contenir la problématique à traiter, la méthodologie à suivre et les résultats escomptés.
Date de notification de la décision du comité scientifique : le 30 avril 2016
Date limite d’envoi du texte intégral de la communication (première version) : le 30 juin 2016
Date limite d’envoi du texte intégral de la communication (version finale) : le 30 septembre 2016
Date prévue pour la publication des actes : juillet 2017
Travaux du colloque : les 13, 14 et 15 juillet 2016
Les résumés ainsi que les textes sont à envoyer à l’adresse suivante: aueagadir@gmail.com
L’association se chargera de la restauration pour tous les participants et du logement pour les intervenants en dehors de la ville d’Agadir.
Ce colloque interroge la situation sociolinguistique et les défis de transmission de l’amazighe dans tout milieu urbain ou en voie d’urbanisation. Sans rentrer dans les débats complexes touchant la dichotomie urbain/rural, l’histoire nous montre que l’amazighophonie était concentrée essentiellement dans des zones montagneuses, tandis que dans les villes, et à des degrés différents, l’amazighe se partageait l’espace avec d’autres langues : le latin, l’arabe, le français, l’espagnol…
Devant l’absence de tout intérêt étatique pour l’amazighe, ce dernier, qui reste largement dominé par l’oralité, perd du terrain en faveur d’autres langues, l’arabe dialectal et le français notamment. L’Homme amazighe, monolingue au début, devient bilingue, trilingue ou quadrilingue avant de perdre, après quelques générations, sa langue maternelle. Les exemples de tribus complètement arabisées ne manquent pas et quelques unes ont été également amazighisées. La situation de diglossie, voire de triglossie, que vivent les Amazighes aujourd’hui, marquée par des aspects sociolinguistiques, révèle ce long processus de perte de la langue. Même les anciennes zones, qui étaient des foyers pour garder l’amazighe, s’urbanisent et deviennent multilingues et la mondialisation vient détruire les frontières entre l’urbain et le rural, le local et le global en faveur des langues et cultures soutenues officiellement ou économiquement.
Si la langue amazighe n’est plus protégée par l’isolement historique de « ses » espaces, et si son contact avec l’arabe a donné naissance à « l’arabe marocain : darija », les autres éléments de la culture amazighe évoluent en fonction des mutations socioéconomiques que connaissent les sociétés amazighes. Quelques aspects ont disparu ou sont en voie de disparition (les rites liés à l’agriculture, la pêche, l’eau…), D’autres aspects ont été, ces dernières années, inclus timidement dans des pratiques contemporaines (rites de mariages,…) La musique, les danses, quelques traditions (bilmawen et imaâchar,…) cherchent actuellement à s’imposer en s’adaptant aux sociétés contemporaines.
Depuis une dizaine d’années, on assiste à une évolution de la situation de la langue amazighe notamment après sa reconnaissance institutionnelle et constitutionnelle au Maroc et en Algérie. Cette nouvelle donne est suivie par des expériences de l’enseignement de l’amazighe, la création des chaînes de télévision dédiées à cette langue,… et une certaine visibilité de l’identité amazighe dans l’espace public.
Ce colloque a pour objectif de rendre compte de cette nouvelle dynamique sociolinguistique de l’amazighe et des différentes mutations sociales et culturelles qui en résultent. Il ambitionne notamment de clarifier, à travers des analyses pointues, les défis de transmission générationnelle et les voies de la préservation de la pratique de la langue et ce à travers les questionnements suivants :
1- Quelle a été la situation de l’amazighe en milieu urbain dans l’histoire de l’Afrique du Nord (période romaine, le moyen âge, …)
2- Existe-il un rapport entre urbanisation et disparition de la langue (le cas de l’amazighe) ?
3- Quels sont les différents signes de déperdition de la langue amazighe ?
4- Peut-on parler d’un processus d’amazighisation dans l’histoire ancienne ou contemporaine de l’Afrique du Nord ?
5- Comment se manifestent et se transforment la culture et l’identité amazighes en milieu urbain (les panneaux de signalisation, le sport (équipes de football et utlras, pratiques rituelles, médias…) et quels sont ses défis de transmission ?
6- Quels rôles les formes d’expression artistique (chanson, arts traditionnels, peinture, théâtre, cinéma…) jouent-elles dans la préservation et le déploiement de la langue et de la culture amazighes et quels en sont les impacts ?
7- Quel est l’avenir de l’amazighe dans un monde globalisé ?
Comité scientifique du colloque :
Ahmed Sabir, Université d’Agadir
Tassadit Yacine, EHESS, Paris
Mehdi Iâazzi, Université d’Agadir
Chadia Derkaoui, Université d’Agadir
Mohamed Sguenfle, Université d’Agadir
Lahoucine Bouyaâkoubi, Université d’Agadir
Brahim Labari, Université d’Agadir
Aboulkasim El Khatir, IRCAM, Rabat
Rachid El Hahi, Université d’Eté
Abdelwahab Bouchtart, Université d’Eté
Dates à retenir :
Date limite d’envoi du résumé : le 15 avril 2016. Ce résumé doit contenir la problématique à traiter, la méthodologie à suivre et les résultats escomptés.
Date de notification de la décision du comité scientifique : le 30 avril 2016
Date limite d’envoi du texte intégral de la communication (première version) : le 30 juin 2016
Date limite d’envoi du texte intégral de la communication (version finale) : le 30 septembre 2016
Date prévue pour la publication des actes : juillet 2017
Travaux du colloque : les 13, 14 et 15 juillet 2016
Les résumés ainsi que les textes sont à envoyer à l’adresse suivante: aueagadir@gmail.com
L’association se chargera de la restauration pour tous les participants et du logement pour les intervenants en dehors de la ville d’Agadir.
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